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Dmitriy Samohin, la nouvelle école est-européenne

A 34 ans à peine, Dmitriy Samohin fait beaucoup parler de lui ces derniers temps sur les forums spécialisés. La plupart des articles et des posts qui lui sont dédiés commençant généralement par « Whaou », nous avons essayé d’en savoir davantage. Le tatoueur d’Odessa a déjà une dizaine d’années de carrière derrière lui et quelques jolies réussites. Décidé à devenir tatoueur à la lecture d’un magazine dédié pendant son service militaire, Dmitriy Samohin n’a eu de cesse d’apprendre depuis lors, améliorant sa technique au fil des années pour devenir l’un des tatoueurs les plus en vue de la scène mondiale.

 

L’ascension fulgurante d’un autodidacte

Du tatouage, Dmitriy Samohin a tout appris tout seul. Son école a été l’expérience, la lecture, et l’observation minutieuse de ses collègues tatoueurs. Fleuron du tatouage d’Europe de l’Est, très dynamique depuis les années 2000, Dmitriy Samohin a eu la chance de faire partie d’une génération talentueuse : les progrès de ses collègues tatoueurs étaient aussi les siens.

La force de Dmitriy a bien sûr été très vite son très grand champ artistique. Il fallait travailler pour vivre et travailler signifiait bien souvent au départ se plier aux exigences de ses clients. Sans rechigner, Dmitriy a donc développé un large spectre d’habileté lui permettant de tatoueur tout autant des écritures en N&B que des pièces plus abstraites, même si sa renommée est avant tout issue de son savoir-faire réaliste. Car ce qui frappe, lorsque l’on regarde le portfolio de Dmitry Samohin, c’est bien sûr l’incroyable qualité de ses portraits en couleurs. Ses visages d’enfants africains ou de vieux indiens insérés dans leur décor sont phénoménaux de vie. Leurs expressions rappellent la justesse des images de photoreportages. Et malgré le photoréalisme du résultat, Dmitriy Samohin parvient à insuffler à son travail un style pictural unique.

 

Un apprentissage permanent

Dmitriy ne s’en cache pas : ce sont ses clients qui lui donnent la chance de s’améliorer. La variété des motifs qu’on lui demande de réaliser à mesure que sa réputation grandit ont nourri son éclectisme et la qualité de son travail. Si l’évolution des encres lui a permis d’exprimer pleinement son talent, c’est avant tout en pratiquant qu’il a acquis sa patte reconnaissable entre mille. À l’image de Guy Aitchinson, Dmitriy pratique également la peinture en parallèle et son analyse est formelle : la pratique d’une deuxième activité artistique est un le gage d’un enrichissement permanent des deux arts. Sa spécialisation dans le portrait découle aussi de son gout pour l’apprentissage. La difficulté technique et le défi inhérent à cette pratique exigeante l’intéressent davantage que d’autres styles plus évidents. Capturer un regard, figer une expression, rendre la justesse des couleurs sur la texture de la peau. Un défi permanent qui pousse le tatoueur à devenir meilleur.

 

Voyager, découvrir le monde, apprendre, toujours apprendre

Dmitriy Samohin est ravi de la reconnaissance qu’il a gagnée dans le monde du tatouage. Elle lui permet désormais de voyager au service de sa passion, de conférence en convention, de studio en studio et de rencontrer d’autres tatoueurs qui nourrissent ses influences et lui donnent l’envie de continuer à travailler. Cette vie de bohème est une chance qu’il doit au monde du tatouage. Il le lui rend bien : volontaire pour participer à l’aventure de la World Wide Tattoo Conference, Dmitriy Samohin sera à Londres les 26 et 27 septembre 2012 où il animera une conférence sur les couleurs. Un événement sans précédent qui réunira les meilleurs tatoueurs venus des quatre coins du monde

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