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Jeff Gogue

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Jeff Gogue : une des pointures mondiales du tatouage s’apprête à fouler le sol français. Ce sera les 5, 6 et 7 juillet prochains au Festival International du Tatouage de Chaudes-Aigues. Ce tatoueur californien, dont la popularité a littéralement explosée lors de la convention de Londres en 2005 où il a raflé presque tous les prix, se distingue par le réalisme de ses pièces éclatantes de couleurs et qui empruntent tout autant au morbide, au Japonais, au floral ou au réalisme. Jeff Gogue (prononcez Go-gway) a commencé sa carrière en 1999 avant de gravir tous les échelons pour s’imposer en moins de dix ans comme l’un des plus grands tatoueurs mondiaux.

 

Les débuts d’un autodidacte

Jeff Gogue est un autodidacte. Ses premiers contacts avec l’art corporel ont lieu en 1999. Auparavant, pendant 8 ans, il a travaillé sur des chantiers de construction. Rien ne semble alors le prédestiner à un tel niveau d’exigences artistiques : il n’a jamais suivi de cours d’art plastique, n’a aucun diplôme apparenté. Mais sa mère, une artiste spécialisée dans la peinture à l’huile, l’a toujours encouragé à produire des œuvres d’art. En 1991, à la fin du lycée, ses sérigraphies limitées font l’objet d’une exposition dans son établissement et lui font remporter des trophées municipaux. L’aventure en reste là.

Jusqu’à ce déclic, tout à la fin de la décennie : sa rencontre avec Cory Norris, qui officie à Classic Tattoo, un studio californien, est décisive. Celui-ci lui met le pied à l’étrier et lui donne l’envie de s’intéresser au tatouage. Pendant un an, il se forme auprès de son mentor, puis s’installe comme tatoueur à plein temps au tout début de l’année 2000.

 

L’explosion d’un artiste

Comme chez tous les tatoueurs, c’est d’abord la technique qui accapare Jeff Gogue. En 2007, après son éclosion (et quelle éclosion), il déclarait encore : « Cette étape de ma vie est tout nouvelle pour moi, puisque j’ai le sentiment que jusqu’à l’année dernière, j’en étais encore qu’à lutter pour acquérir la technique, être déjà capable de manipuler la peinture, l’encre et tout ce qui s’ensuit, je me sentais bien incapable de délivrer un message au-delà de cette discipline ». Pourtant, depuis 2005, les trophées commencent à se succéder pour Jeff Gogue qui arpente de plus en plus les conventions. Au départ trop concentré sur la technique pour s’intéresser réellement au travail de ses contemporains, il se contente de reproduire des motifs classiques qui l’ennuient un peu. Jeff a des rêves de couleurs, son intérêt se porte sur les ombrages. La découverte progressive des travaux de Robert Hernandez, Nikko Hurtado, Bob Tyrrell ou Joe Capobianco fait office de révélateur : il commence à s’imprégner du travail des autres pour améliorer le sien. Ce décloisonnement paie très vite. Il raconte ainsi que c’est suite à l’observation du portfolio de Robert Hernandez qu’il a réalisé un portrait de clown lors de la convention de Londres en 2005 ; le portrait a fini Best of Show. Pour lui, le tatouage est un art à part entière qui lui permet d’exprimer pleinement ses doutes, ses obsessions, ses inquiétudes. Si personne ne peut être totalement honnête avec soi-même, Jeff Gogue cherche dans son travail à se rapprocher toujours plus d’une vérité personnelle. Cela peut sembler philosophique, mais c’est tout à fait probant lorsque l’on voit à la fois l’éclectisme de son talent et la cohérence parfaite qui imprègne son œuvre. Son travail stupéfiant sur les couleurs, les ombrages, ses blocs de couleurs parfaitement nuancés, la finesse de son trait, l’imbrication de ses grandes pièces frappent l’œil par l’énergie qu’ils libèrent, un mélange d’espérance et de mélancolie qui forment une ligne directrice immédiatement reconnaissable.

 

Un artiste complet

Son art se complète désormais de peintures. Jeff Gogue, qui dénigrait ses travaux sur toile, a fait le chemin inverse de beaucoup de tatoueurs en découvrant, par la technique du tatouage, comment accoucher d’un style pictural. En 2005, après avoir copié des peintures de Frank Fazetta sur la peau de quelques clients, il comprend que pour réaliser ce type de peinture, il suffit d’imaginer la toile comme une peau, et le pinceau comme une aiguille. C’est une révélation qui lui permet de se faire assez vite reconnaître comme peintre et d’exposer dans des galeries. La vie n’a de cesse de rassurer cet anxieux qui considérait ses réalisations japonaises comme des dérivés mineurs : lors d’une convention, plusieurs tatoueurs nippons sont venus le féliciter pour la qualité de son travail. Une forme de consécration pour lui. L’année suivante, la convention de Milan lui demande de réaliser son affiche. Un grand parmi les grands, qui continue pourtant, toujours et encore, de remettre son art en cause. Cette insatisfaction chronique constitue sans doute la garantie d’un travail toujours plus exigeant.

 

Jeff Gogue au Festival International du Tatouage de Chaudes-Aigues

Jeff Gogue fera le déplacement, du 5 au 7 juillet, pour le Cantal in’k the Skin, le Festival International du Tatouage de Chaudes-Aigues, organisé par Stéphane Chaudesaigues. Auprès de ses idoles, Nikko Hurtado, Boris ou Bob Tyrrell, il exposera ses oeuvres et tatouera : attention, la liste de candidats risque d’être longue ! Vous pouvez réserver votre place sur www.festival-tatouage.com.

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