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Henrik Tattoo, le pionnier de Toulouse
L'enfant de Toulouse
C’est à Toulouse que, depuis près de 20 ans, Henrik Tattoo a installé ses quartiers, à deux pas du Capitole. Pionnier français du tatouage artistique, il a développé au fil du temps un style caractéristique, entre Japonais et réalisme. A l’occasion de sa présence prochaine les 5, 6 et 7 juillet prochains au Festival International du Tatouage de Chaudes-Aigues, dont Tattoos.fr est partenaire, nous vous proposons un portrait de celui qui se définit comme un « jeune vieux ».
Henrik Tattoo, un autodidacte
Au milieu des années 1990, Toulouse ne disposait pas de beaucoup de studios de tatouage. Les seuls shops de la ville proposaient du flash, l’artistique était loin. C’est à cette époque qu’Henrik Tattoo accompagné de sa femme Thi-Vilay, décident de se lancer dans le tatouage. Henrik bricole ses propres outils et cherche à se former auprès des quelques artistes qu’il admire. Il se rapproche de Filip Leu dont il apprécie le style inspiré des motifs japonais. Dès le départ, le Japonais sera la marque de fabrique d’Henrik qui refuse de piquer des tatouages commerciaux. Cette décision va à contre-courant des goûts de l’époque, lesquels se concentrent sur le tatouage tribal. Tatoueur de quartier, Henrik parvient peu à peu à se faire une réputation, celle d’un véritable artiste chez qui les vrais amateurs se rendent. Le bouche-à-oreille lui ramène des clients. Suffisamment du moins pour qu’Henrik puisse changer de local. Le trois mètres sur quatre laisse place à un shop plus spacieux (100 mètres carrés) où Henrik s’installe en 1997. Il y fonde Henrik Tattoo.
Du Japonais au réalisme
Tatoueur de quartier, Henrik ne le reste pas longtemps. Ses tatouages japonais séduisent les amateurs d’art corporel. Ils ne sont pas encore nombreux en France, mais, au fil du temps, le tatouage commence de manière générale à monter en gamme. Les connaisseurs se déplacent du côté de la Garonne pour s’offrir les services d’un artiste dont le niveau ne cesse d’augmenter. Bosseur, Henrik parvient assez vite à développer son propre style, en couleurs comme en noir et gris, entre esthétique manga et ultra-réalisme. Sa palette et son sens de la ligne séduisent. Henrik travaille les ombrages, incorpore à ses motifs japonais des têtes de mort directement venues d’un tableau de Diego Rivera. Il travaille dur. Lui, l’autodidacte, essaie aussi de faciliter la vie de ceux qui, comme lui en son temps, essaient de se lancer. C’est comme ça que Richard, son premier apprenti, a trouvé chez Henrik un formateur attentif, capable de lui donner sa chance lorsqu’il voulait quitter la maintenance informatique. La marque aussi d’un changement. Après dix ans de travail solitaire et une demande croissante, Henrik avait envie d’autre chose. Il choisit les tatoueurs qui l’entourent pour leur univers, cherchant à créer les conditions d’un enrichissement mutuel. Romain, arrivé il y a trois ans, cherchait un stage de trois mois. Il est resté, a appris le métier aux côtés de son mentor, tout comme Alex, ancien peintre en bâtiment débarqué de Saint-Brieuc spécialiste du noir et gris qui a su apprécier la bonne ambiance de ce studio de haut niveau.
Ces échanges fructueux ont aussi impacté Henrik qui, peu à peu, réalise de plus en plus de pièces réalistes. Des pièces magnifiques, d’une finesse spectaculaire.
Du haut niveau et de la simplicité
Ce qui marque, chez Henrik, c’est le décalage entre sa simplicité et sa qualité d’artiste. Malgré la reconnaissance du public et de ses pairs et un agenda rempli jusqu’aux calendes grecques par une clientèle venue des quatre coins du monde, Henrik se refuse à tomber dans l’élitisme. Henrik Tattoo n’est pas un studio privé et n’a pas vocation à le devenir. Si l’artiste choisit ses projets pour s’investir pleinement dans ceux qui le motivent et ne propose que des créations à ses clients, l’idée n’est pas de créer un lieu clos destiné exclusivement aux amateurs riches. Des prix raisonnables et une vraie chaleur humaine préservent de toute façon le shop de ce genre de dérive.
Henrik sera présent au Festival International du Tatouage de Chaudes-Aigues
Chaudes-Aigues aura le plaisir d’accueillir Henrik au Festival International du Tatouage organisé par Stéphane Chaudesaigues les 5, 6 et 7 juillet prochains. L’occasion pour tous ceux qui voudraient se faire encrer une pièce par le tatoueur toulousain d’en obtenir une avant l’année prochaine. Son agenda est bien rempli d’ici là.
Plus d’infos
Le site web : www.henrik-tattoo.com