Turquie : vous avez un tatouage ? Demandez pardon !

Il n’y a pas qu’en Turquie que la nouvelle a fait grincer des dents : en Europe occidentale, tatoueurs et tatoués ont été nombreux à grimacer à la découverte de la nouvelle indication du Haut conseil des affaires religieuses du pays. Ce dernier a en effet exhorté toutes les personnes arborant un tatouage à s’en « débarrasser », par tous les moyens envisageables et, par la même occasion, « d’implorer Dieu pour un pardon » et pour « leur repentance ».

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Un président de la République hostile au tatouage

La Turquie n’en est pas à sa première déclaration de guerre au tatouage : souvenons-nous des sorties de l’actuel président Recep Tayyip Erdogan, clairement hostile à l’encrage sur peau. Dans ce grand pays d’Asie mineure, l’opinion de l’ancien Premier ministre est sans doute partagée par beaucoup. Rappelons en effet que l’islam prohibe la pratique du tatouage, et qu’on estime que plus de 97 % des Turques sont aujourd’hui musulmans.

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Le courroux du dirigeant contre un footballeur tatoué

Dernier exemple en date : en été 2014, Recep Tayyip Erdogan s’était publiquement élevé contre un jeune footballeur stambouliote, dont il avait peu apprécié le tatouage au poignet. « Pourquoi te blesses-tu le corps ? », l’avait questionné l’homme d’Etat, face caméra. « Dieu nous en préserve, cela pourrait même te donner le cancer de la peau », avait assené le sexagénaire au joueur de football.

Le tattoo populaire chez les jeunes de Turquie

Problème pour Recep Tayyip Erdogan et les anti-tattoo de Turquie : le tatouage demeure une pratique populaire au sein de la République turque, en particulier chez les jeunes.