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Paul Acker, du sang et des monstres

Paul _Acker _festival_tatouage_chaudesaigues_convention_tattoo_cantal
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Du sang, des monstres, et un sacré talent : l’obsession de Paul Acker pour l’imagerie horror des années 60 et 70 a accouché d’une des pattes les plus en vogue du tatouage mondial. Paul Acker n’a qu’une petite vingtaine et 50 trophées remportés dans les conventions ; il pose ce mois-ci en couverture du magazine Inked version US. Tattoos.fr profite de cette actualité et de sa venue prochaine au Festival International du Tatouage de Chaudes-Aigues, organisé par Stéphane Chaudesaigues, pour dresser le portrait de cet artiste simple dont les réalisations, d’un réalisme stupéfiant, n’ont pas fini de hanter nos nuits.

 

Un garçon tranquille qui se découvre une passion pour le gore

Paul Acker est né au milieu des années 1980 dans la région de Philadelphie. Dès l’âge de trois ou quatre ans, il se met à dessiner frénétiquement et découvre à peu près au même moment les films d’horreur que son père collectionne. Le petit garçon en tire une fascination qu’il retranscrit dans ses dessins d’enfants… Cela ressemble à un scénario de film d’horreur ! Sauf que sa famille, très équilibrée, n’y trouve pas à redire : plutôt que vers le crime en série, Paul va s’orienter dans une carrière artistique.

Paul Acker entre ainsi au lycée artistique de Philadelphie et commence parallèlement à se faire tatouer. Il pressent déjà que sa carrière s’épanouira dans l’art corporel. Après son bac, il enchaîne les petits boulots, certains assez bizarres, et dépense tout son argent en tatouages dans un studio dédié aux bikers. Il impose aux tatoueurs ses propres motifs, qu’il dessine à l’encre, et son talent impressionne les professionnels ; on lui offre un apprentissage. Paul Acker saute sur l’occasion et, en moins de deux semaines (le temps de se familiariser avec la machine), voilà Paul devenu tatoueur à temps plein. Ses premiers motifs ? Un portrait du Crimson Ghost des Misfits et un autre de Doug Bradley, l’acteur sous les aiguilles de Pinhead. L’horreur et le réalisme sont déjà là. L’affaire roule, Paul gagne de l’argent, qu’il ne tarde pas à réinvestir dans son propre salon, Deep Six Laboratories, ouvert en 2006 dans le Nord-Est de Philadelphie et qui croule depuis sous les demandes. C’est que Philadelphie a une histoire très forte avec le tatouage. Mais pour Paul Acker, le Nord-Est de la ville était dépourvu de grands studios et l’ouverture de son salon de tatouage se voulait aussi une manière d’augmenter le niveau de cette partie de la ville.

 

Paul Acker : le réalisme horror au-delà du simple effet de mode

Ce qui séduit chez Paul Acker, c’est la passion qu’il met à effectuer ses pièces. Quand beaucoup de tatoueurs se plongent dans l’horreur pour satisfaire une demande croissante, Paul affiche une culture ultra pointue en la matière qui séduit bien sûr les vrais fans d’art original et de cinéma d’épouvante, ses premiers clients. Une chance pour ce jeune tatoueur qui ne cherche pas pour autant à imposer son penchant naturel : le client est libre de choisir ce qu’il veut. Sa technique est proche de la peinture : chaque pièce est pour lui une toile unique dans laquelle Paul cherche à exprimer son interprétation d’un sujet, une interprétation forcément passionnée, personnelle, et non dénuée de dérision : il n’y a qu’à voir son site Internet sa biographie, présentée sous forme de commentaire DVD, se termine par la mention « obsédé par les jaquettes de DVD ». Une ironie permanente chez ce garçon taiseux qui confesse ne pas pouvoir s’endormir sans un bruit de fond de chaines ou de portes qui grincent.

 

Mais malgré son style unique et son talent reconnu, Paul Acker n’a pas fini d’apprendre : il continue à se faire tatouer par les artistes dont il admire le style et profite de l’occasion pour apprendre de nouvelles techniques afin de se les réapproprier, s’en inspirer. Pour lui, le plagiat n’aurait aucun sens. Cette amélioration constante nourrit sa passion pour l’art corporel et le pousse aussi à se rendre à 10 ou 15 conventions de tatouage par an. Et ça lui réussit : depuis 2006, Paul Acker a gagné pas moins de 50 trophées dans les conventions de tatouage. Une réussite phénoménale, couronnée par la une de Inked US.

 

Paul Acker au Festival International du Tatouage de Chaudes-Aigues

C’est une excellente nouvelle : Paul Acker sera présent au Festival International du Tatouage de Chaudes-Aigues, organisé par Stéphane Chaudesaigues les 6 et 7 juillet prochains. Les tatouages horror réalistes de cet artiste d’exception exprimeront toute leur force dans le Cantal. N’hésitez pas à réserver votre tatouage sur le site : www.festival-tatouage.fr

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