Vous êtes ici

Bugs

 bugs_festival_tatouage_chaudes_aiguecantal_tattoos_convention_chaudesaigues.
festival__chaudesaigues_tattoo_studio_tatouage_avignon_graphicaderme_meilleur_ta
festival__chaudesaigues_tattoo_studio_tatouage_avignon_graphicaderme_meilleur_ta
festival__chaudesaigues_tattoo_studio_tatouage_avignon_graphicaderme_meilleur_ta
festival__chaudesaigues_tattoo_studio_tatouage_avignon_graphicaderme_meilleur_ta
festival__chaudesaigues_tattoo_studio_tatouage_avignon_graphicaderme_meilleur_ta
festival__chaudesaigues_tattoo_studio_tatouage_avignon_graphicaderme_meilleur_ta
festival__chaudesaigues_tattoo_studio_tatouage_avignon_graphicaderme_meilleur_ta
festival__chaudesaigues_tattoo_studio_tatouage_avignon_graphicaderme_meilleur_ta
festival__chaudesaigues_tattoo_studio_tatouage_avignon_graphicaderme_meilleur_ta
festival__chaudesaigues_tattoo_studio_tatouage_avignon_graphicaderme_meilleur_ta
festival__chaudesaigues_tattoo_studio_tatouage_avignon_graphicaderme_meilleur_ta
festival__chaudesaigues_tattoo_studio_tatouage_avignon_graphicaderme_meilleur_ta
festival__chaudesaigues_tattoo_studio_tatouage_avignon_graphicaderme_meilleur_ta
festival__chaudesaigues_tattoo_studio_tatouage_avignon_graphicaderme_meilleur_ta
festival__chaudesaigues_tattoo_studio_tatouage_avignon_graphicaderme_meilleur_ta

L'héritier des cubistes

Pionnier du genre, Bugs a développé un style de tatouage inimitable, inspiré du cubisme et des Arts décos. Passionné d’art moderne, Bugs a mis du temps pour réussir dans son métier de tatoueur la synthèse entre ses ambitions artistiques et son travail de tous les jours. De retour en France les 5, 6 et 7 juillet prochains à l’occasion du Festival International du Tatouage de Chaudes-Aigues, Bugs s’envolera de Los Angeles, où il a installé ses quartiers, en 2005. Tattoos.fr profite de l’occasion pour retracer le parcours de ce tatoueur unique, de Perpignan jusqu’à la Cité des Anges.

 

Des Beaux-Arts au tatouage

La carrière de bugs commence aux beaux-Arts de Perpignan, dont il sort diplômé à la toute fin des années 70. Là-bas, il s’est pris de passion pour l’art moderne, de l’impressionnisme au cubisme, et pour l’architecture des années folles. Peintre, Bugs ne sait pas vraiment comment vivre de son art. Une solution se présente à lui : le tatouage. Le jeune homme sait dessiner, il apprend à encrer. Le tatouage constitue alors pour Bugs un à-côté qui lui permet tant bien que mal de financer son activité principale. Ce sont des années de grande liberté, durant lesquelles le tatouage entame à peine son institutionnalisation. En 1982, Bugs commande un kit de tatouage dans un magazine et fait ses gammes sur des amis proches. Son premier souci consiste bien sûr à acquérir la technique nécessaire à la pratique de l’art corporel. Il travaille ses contours pendant des mois, se risque enfin à la couleur. Le jeune homme progresse et commence à prendre véritablement du plaisir à tatouer. Seul hic, la discipline n’est pas répandue en France, et Bugs ne sait pas vers qui se tourner. Il décide alors de rejoindre Londres, une ville que l’on dit très en avance sur l’hexagone en matière d’art corporel.

 

Premières années comme tatoueur

Mais Londres n’est pas la Mecque. Les quelques studios de tatouage qui ont pignon sur rue voient d’un très mauvais œil ce jeune émigré qui risque de leur voler leur clientèle. Qu’à cela ne tienne. Bugs s’installe d’abord dans un petit appartement. Sa clientèle, pour la plupart issue du milieu, le connaît par bouche-à-oreille. Ses premières armes, Bugs les fait dans le celtique. Sa spécialisation attire beaucoup de monde, le celtique a le vent en poupe. Mais à force d’encrer de la sorte, le tatoueur se lasse. Restreint par l’éventail de ses compositions, il n’y voit plus de possibilité de s’exprimer pleinement. La créativité en berne, il cherche à développer son propre style.

En 1986, il parvient à réunir l’argent nécessaire pour ouvrir son propre studio, Evil From the Needle, dans le quartier chaud de Camdem. L’idée de tatouer ses propres pièces le démange. Pendant six ans, il travaille, enchaîne les croquis, expérimente. Puis un jour, un client lui donne carte blanche pour réaliser son tatouage. Revenant à ses premières amours, Bugs encre un motif abstrait, d’inspiration cubiste. Le client est satisfait et Bugs ne tarde pas à tatouer une deuxième pèce proche, puis un autre encore. Ces réussites jettent les bases de son style, au croisement du cubisme, de l’art déco et de l’art classique. Bugs ne fera plus de celtique. Sa clientèle est décontenancée et Bugs perd rapidement l’essentiel de ses clients. Mais l’audace de Bugs ne passe pas inaperçue sur la scène mondiale du tatouage et sa patte unique intéresse de prêt d’autres tatoueurs. Il en rencontre plusieurs qui, comme lui, cherchent à revitaliser une discipline étouffée dans ses carcans, misant sur le déjà-vu et trop peu sur l’originalité. À mesure que les mentalités changent et que le tatouage sort du cercle restreint de l’imagerie marginale, la clientèle de Bugs devient mondiale. Mais Bugs continue à dessiner et travailler tous les jours pour améliorer son style, lui faire atteindre sa maturité. Même si ses motifs sont uniques, les échanges réguliers qu’il entretient avec d’autres artistes lui permettent d’apprendre de nouvelles techniques et de faire évoluer son art.

 

Le défi permanent de la créativité

Aujourd’hui reconnu comme l’un des plus grands tatoueurs en activité, Bugs sait que sa réputation est basée sur sa capacité à proposer à chaque client une œuvre unique. Tenu de se montrer chaque jour créatif, Bugs y voit le plus grand défi de son métier, celui de ne pas se répéter, d’avancer sans radoter. Beaucoup de ses clients lui donnent carte blanche : une chance, bien sûr, mais également une grande responsabilité pour celui qui considère que son travail revient à « peindre sur la peau des gens ». Cela induit une relation forte entre le tatoueur et le tatoué qui se vouent l’un à l’autre une confiance aveugle. Cette relation exige aussi une certaine franchise et Bugs ne tatoue pas les clients avec qui il ne se sent pas d’affinité. C’est de cette proximité avec ses clients que naît son inventivité.

La précision de son trait et la complexité qu’il y a de simplifier les formes pour n’en garder que l’essentiel ajoutent encore à ce défi permanent. Le travail de Bugs sur les silhouette possède un fort potentiel évocateur qui le place immédiatement du côté des grands artistes dont il revendique l’héritage. Bugs ne fait pas du sous-cubisme, mais du cubisme à sa manière, teinté d’Art Déco et d’abstraction, qui renouvelle la tradition d’une école artistique désormais centenaire.

 

Un artiste complet établi à Los Angeles

Fin 2005, après près de 20 ans passés à Londres, Bugs a l’impression de s’encroûter ; il a besoin d’air. Ce décor inchangé nuit à sa créativité et sa position de patron qui dirige d’autres artistes le pèse. Il ferme son studio de Camdem et décide de déménager à Los Angeles pour y mener une vie plus calme, plus propice à sa créativité. Il rejoint l’équipe du studio Tabu Tattoo qui l’avait déjà accueilli pour des guests occasionnels.

Quand il ne travaille pas au studio, Bug peint. Il a désormais le temps de s’adonner à sa première passion et expose ses œuvres à New-York et ailleurs. Bugs est éclectique : ses supports de prédilection sont variés, de l’huile sur toile à la peinture sur bois ou aux aquarelles. Il s’est également remis à la sculpture, qu’il avait abandonné depuis une vingtaine d’années, où il perpétue son amour du cubisme.

 

Bugs au Festival International du Tatouage de Chaudes-Aigues

Bugs sera présent les 5, 6 et 7 juillet prochains au Festival International du Tatouage de Chaudes-Aigues, dans le Cantal. Cette convention organisée par Stéphane Chaudesaigues réunira les meilleurs tatoueurs du monde au cœur de l’Aubrac pour trois jours de rencontres exceptionnelles. Si vous souhaitez vous faire tatouer par Bugs, n’hésitez pas à réserver votre place sur le site de l’événement : www.festival-tatouage.fr.

Voir tous les articles sur :   Tatoueur