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Vincent Gominet, de cuivre et de bronze
« Toi l’Auvergnat qui sans façon, avait un véritable don, pour créer en toute intimité, d’uniques machines à tatouer… »
De Montluçon où il est né (il y a 43 ans), à St Eloi les Mines (dans le Puy de Dôme), où il a élu domicile à sa majorité, Vincent Gominet vient enrichir le patrimoine artistique Auvergnat. Un BEP d’électromécanicien en poche, il intègre une usine d’isolation où il travaille depuis toujours (aujourd’hui, à la tête d’une équipe de production de laine de roche). Mais il voue une passion, et ce depuis sa tendre enfance au métal. Dès lors, il crée et façonne des bijoux en bronze et en cuivre dans un style skull et donjons et dragons. Ces bijoux, il les offre à ses proches. Et puis, très tôt, va naître sa passion pour le tatouage. Il est fasciné par l’histoire de son grand-père, prisonnier de guerre dans un camp de concentration en Allemagne pendant la seconde guerre mondiale. Les prisonniers portaient, comme on le sait, un numéro tatoué sur le bras. A 18 ans, il se fait encrer et cette fascination se transforme en passion.
Les premiers dermographes
Vincent décide de fusionner ses deux passions : le métal et le tatouage et commence, en quasi autodidacte, à fabriquer sa première machine sous les conseils de Christophe Toy (atelier Mistery Machine Tattoo à Riom) et de Shuba K à qui il rend hommage pour leur aide précieuse. Son attirance pour les courants Skull et Steampunk (mécanique, engrenages ; référence au Nautilus de Jules Verne), va influencer le style de ses machines. Chaque pièce, unique, est ainsi ornée de crânes, engrenages et autres structures mécaniques, le tout en bronze et ou en cuivre. Il débute par la fabrication de liners (machines spécialement conçues pour les traits et contours) et s’essaye aujourd’hui aux machines rotatives. Son objectif est alors très clair, rencontrer des artistes tatoueurs et faire tester ses dermographes afin de s’améliorer à mesure des retours qui lui sont fait. En parallèle, il continue de se faire encrer, principalement par Nicko de Metal Ink Tattoo (près de Lyon). Le destin de Vincent va prendre un véritable tournant lorsqu’il est contacté par Stéphane Chaudesaigues, séduit par son travail. Il lui propose alors d’exposer ses machines lors d’une convention sur le stand de Graphicaderme. Il gagne alors en notoriété et les contacts se développent.
Vincent au Cantal In'k the Skin
Vincent exposera ses dermographes, lors du Festival du Tatouage de Stéphane Chaudesaigues, le Cantal In’k The Skin, les 5, 6 et 7 juillet prochains à Chaudes-Aigues, dans le Cantal. Par ailleurs, deux de ses créations (un liner et un shader : machine permettant la réalisation des remplissages et des ombres) seront remis au lauréat du prix « espoir » lors de la convention, une grande fierté pour Vincent.
Vincent Gominet n’est pas tatoueur mais la passion qu’il voue à cet art et sa grande dextérité ont permis la réalisation de machines d’exception qu’il souhaite diffuser le plus largement possible. Son souhait pour l’avenir est de continuer à rencontrer des artistes et des fabricants de machines afin d’optimiser ses créations.