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Le tatouage, un devoir de mémoire
Depuis quelques années, un phénomène agite la jeunesse israélienne : certains jeunes se font tatouer le numéro que leurs grands-parents portaient dans les camps en commémoration de leurs souffrances passées. Révélé par un documentaire nommé Numbered, cette pratique a motivé, à l’occasion du Jour de la Shoah, une opération qui divise l’opinion. Une agence de publicité a ainsi proposé le 8 avril à tous les Israéliens qui en étaient désireux de se faire encrer un tatouage temporaire présentant le numéro attribué à un rescapé de la Shoah. Provocation ? Censée sensibiliser à la déshumanisation des victimes du nazisme réduits dans les camps à un simple numéro, l’opération People, Not Numbers a fait couler beaucoup d’encre et pas que sur les bras.
Les numéros ainsi temporairement tatoués permettent à leur porteur de retrouver, via un site, l’histoire du véritable survivant des camps affublé de la même marque. Une manière, pour les organisateurs, de préserver l’histoire de la Shoah dont les survivants sont chaque jour moins nombreux et de remettre les histoires humaines au cœur de la grande Histoire. Mais certains journalistes et politiques critiquent une « opération de communication transformant une tragédie en effet de mode ».
Vous pouvez réagir à cette opération sur le forum de Tattoos.fr.