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Gakkin ou la radicalité du noir
Gakkin est un tatoueur japonais, installé depuis peu en Hollande. La législation concernant le tatouage au Japon étant encore très restrictive : « certains de mes amis ont été arrêtés il y a deux ans parce qu’ils n’avaient pas de permis médical. Je ne sais pas comment ce problème peut se résoudre, mais j’espère que ce sera le cas… », l’artiste envisage de revenir au pays le jour où il pourra y exercer son métier librement.
50 nuances de noir
En attendant, Gakkin, qui avait entamé sa carrière en tatouant de nombreux éléments végétaux (fleurs de cerisiers, camélias, etc) souvent très colorés s’est progressivement éloigné de cette esthétique pour privilégier des aplats de noirs et des nuances de gris, faisant la part belle aux motifs géométriques et intégrant des personnages inventés proches de l’univers manga.
Tatoueur à main levée
Gakkin qui travaillle à main levée (freehand) refuse cependant d’être associé au mouvement blackword, qui fait la part belle au noir, considérant qu’il s’agit d’une mode. Son ambition à lui est autre : « je veux transformer les corps comme cela n’a jamais été fait auparavant. Je crois que ce style sera un des mouvements artistiques les plus importants dans l’histoire des cinquante prochaines années. » Une ambition à la hauteur de son talent.
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