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Un article accablant sur Tin-Tin remue la sphère tattoo
Cyberharcèlement, menaces, agression, exhibition sexuelle, séquestration : un portrait au vitriol du tatoueur Tin-Tin réinvite le mouvement MeToo au cœur du tatouage français.
Les « porcs » du tatouage
« Qui n’a pas entendu parler de la "légende du tatouage français" (GQ), du "tatoueur des stars" (Le Figaro), de la "star des tatoueurs" (Konbini), ou même du "roi des tatoueurs" (Paris Match) ? » C’est la question que pose Floriane Valdayron en préambule de son enquête foisonnante – et édifiante – sur Cyril Auville à la ville, alias Tin-Tin. La journaliste indépendante n’en est pas à ses premiers faits d’armes en matière de pratiques problématiques à l’intérieur des tattoo shops. En 2019, elle signait déjà l’investigation « #MeToo : Le milieu du tatouage a aussi son lot de porcs » pour les Inrockuptibles.
Des témoignages sans appel contre le tatoueur Tin-Tin
Deux ans plus tard, elle s’attaque frontalement au créateur du SNAT. À grands renforts de témoignages anonymisés, la journaliste porte l’estocade. Morceau choisi : « J’ai eu très peur. J’étais seule dans le salon avec lui et d’autres tatoueurs que je ne connaissais pas, donc je suis partie précipitamment, laissant mon book, et ma carte de visite avec le nom de mon compte Facebook. J’ai ensuite envoyé un SMS à Tin-Tin en lui disant que son comportement n’était pas normal et, que s’il traitait les femmes de la sorte, il mériterait que quelqu’un porte plainte. La suite, ça a été une horreur. »
Une charte de déontologie pour les tatoueurs
La charge portée à l’encontre de Tin-Tin est une ultime mise en exergue des dérives observées chez certains professionnels du tattoo. Pour participer à la fin de l’omerta et du sentiment d’impunité, l’association Tatouage & Partage a mis en ligne sa charte de déontologie du tatouage repensée. Un pas supplémentaire vers un changement des mentalités ?