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Le tatouage maison, une pratique à risques
De plus en plus, des personnes tatouées décident de franchir le pas et de pratiquer le tatouage maison, c’est à dire littéralement fait à la maison. Une démarche alternative, spontanée et originale qui n’est pas sans poser quelques problèmes sanitaires
Une pratique qui tend à se banaliser
Le tatouage faits maison semble tenter de plus en plus de monde. La démocratisation du tatouage et le retour en force d’une tendance de dessins « naïfs » n’y sont d’ailleurs probablement pas pour rien. Alors certains franchissent le pas et investissent dans du matériel, comptez 60 euros pour une machine sur Ebay, et entre 150 et 200 euros pour l’ensemble du matériel (aiguille, encre, etc).
Anna, 23 ans témoigne, « J'avais acheté le matériel sur E-Bay. J'ai d'abord essayé toute seule. Je voulais me faire un petit bonhomme en train de pêcher, sauf que ça ressemble plus à une sorte de foetus. » Finalement, lors d’une soirée, elle tatoue ses copines, des dessins « pas si moches », même si elle reconnaît que lorsqu’il s’agit de tatouage maison, elle « n’a jamais vu de trucs cools ». Mais le problème n'est pas qu'esthétique...
Punk mais dangereux
Pour Thomas, 26 ans, le tatouage maison est une façon de renouer avec une forme de spontanéité qui tend selon lui à disparaître avec la ritualisation du tatouage dans les salons : « Si je vis un truc, que je veux en faire un tatouage, cela ne dure pas longtemps entre l'émergence de cette idée et sa traduction sur ma peau. »
Quoiqu’il en soit cette pratique n’est pas sans poser quelques problèmes sanitaires, le dermatologue Philippe Alzieu précise, « il y a des risques de maladies infectieuses, comme l'infection par une bactérie ou un streptocoque, mais celles-ci se soignent », contrairement aux « hépatites, B, C, voire le VIH », qui représentent un vrai risque. La meilleure garantie pour éviter ce genre de « désagrément » est donc encore d’aller voir un professionnel compétent pour réaliser son tatouage.
Source : tous les propos ont été recueillis par Ouest France et le Huffington post