Le statut du tatoueur revient sur le devant de la scène

Alors que le tattoo a été placé sur le devant de la scène médiatique à l’occasion de l’édition 2014 du Mondial du Tatouage, le débat sur le statut du tatoueur a été relancé par le tatoueur Stéphane Chaudesaigues.

Une tribune signée du tatoueur réaliste Stéphane Chaudesaigues

Sur son blog, le pionner français du réalisme s’offre une tribune sur le statut du tatoueur et dresse un état des lieux de la situation actuelle. Il déploie son argumentaire en commençant par un zoom sur le code 9609Z, catégorie professionnelle dans laquelle l’INSEE a rangé pêle-mêle astrologues, agents matrimoniaux, toiletteurs pour chiens et tatoueurs. Un non-sens, pour le fondateur de Graphicaderme.

Apporter une définition au tatouage artistique

A ce manque de reconnaissance du métier du tatoueur par l’Etat, Stéphane Chaudesaigues relance également le débat suscitant depuis quelques mois bien des remous parmi les acteurs du tatouage français : celui du statut d’artiste. Pour l’organisateur du Festival du Tatouage de Chaudes-Aigues, tous les tatoueurs ne peuvent revendiquer la réalisation de tatouages artistiques, définis comme des tatouages mis en forme à partir d’œuvres originales de création, dessins ou peintures effectuées à la main. Et Stéphane Chaudesaigues de rappeler l’utilisation massive de catalogues, pour appuyer son argument.

Le statut d’artisan d’art

Le président de l’association Tatouage & Partage milite donc pour que les tatoueurs de France bénéficient du statut d’artisan d’art. Regroupant plus de 120 métiers en France, du joaillier au sculpteur, ce statut permettrait à la profession de définir la formation qu’elle juge la plus appropriée.

Un débat à suivre de très près

Entre la création d’un cursus approuvé par l’Etat et la définition d’une formation répondant aux attentes de chacun, gageons que le débat sur le statut du tatoueur en France a encore de beaux jours devant lui…