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La machine à tatouer, l’imprimante 3D du tatouage
Les cultures longtemps restées marginales, dont on peut considérer que le tatouage fait partie, ont ceci de commun qu’elles échappent pour partie et pendant un temps à une certaine forme d’évolution technologique. Pour le pire, pour le meilleur, on vous laisse seuls juges. Le fait est que le tatouage, pratique ancestrale, n’a plus aujourd’hui la même portée et la même connotation que dans les années 80 ou au début du 20ème siècle. Alors même si cela ne vous fait pas plaisir, on vous l’annonce : oui, le tatouage est devenu populaire, pour ne pas dire carrément « mainstream ». De ce succès découle de nouvelles pratiques et l’émergence de nouveaux outils. La machine à tatouer, résultat de cette évolution, en est la preuve.
La machine à tatouer, une innovation à la Paul Verhoeven
Née il y a quatre ans dans la tête d’une bande de nerds, la machine à tatouer est en fait une espèce d’imprimante 3D détournée : « Tout le monde s’en sert pour imprimer des goodies éphémères, des têtes de Yoda, des merdes comme ça, décrypte Pierre Emm, désormais designer free-lance. On a voulu se la réapproprier pour en faire quelque chose de plus sérieux. Alors on l’a détournée, on l’a hackée et on est partis sur l’idée du tatouage.» Les mecs sont donc partis sur… Jusqu'ici seul Paul Verhoeven dans Starship Troopers avait eu le culot d'imaginer telle machine.
L'homme face à la machine
Après quelques années de bidouillages et d’essais pas toujours transformés, les inventeurs de la machine à tatouer sont arrivés à leurs fins en créant un outil capable d’encrer à l’identique un logo, un dessin ou toute autre chose. Alors évidemment, dans le milieu on est encore relativement dubitatif face à la mécanisation d’un acte qui était jusqu’à présent profondément et strictement lié à l’humain. Ce qui est sûr c’est qu’à cette heure, la machine n’est pas encore douée du pouvoir d’interraction, d’imagination et de poussée créative.