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Tatouage japonais et yakuzas : la réalité rejoint la fiction

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Entre les fleurs de cerisier et les pivoines, les tigres et les serpents, les dragons et les carpes koï… et le type de population qui arbore ses pièces, le tatouage japonais véhicule des idées plurielles dans l’imaginaire collectif, entre mythe et réalité. Tattoos.fr vous propose un point synthétique sur la question.

Le tatouage japonais : une discipline plurielle

Mettre le tatouage japonais dans un seul et même sac, c’est un peu comme ranger le péplum, le western et le film de science-fiction dans une seule et même catégorie de cinéma : le raccourci est un peu grossier. En effet, le tattoo nippon est divers et riche de maintes déclinaisons, l’une des plus célèbres étant sans doute l’irezumi.

L’irezumi : une tradition pluriséculaire et réinventée

L’irezumi désigne la forme de tattoo nippon où sont encrées sur un sujet des pièces massives recouvrant une large partie du corps, voire l’intégralité de celui-ci. Tradition pluriséculaire, elle a été déclinée, au cours des dernières années, par des tatoueurs contemporains à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières de l’archipel, et mélangée à d’autres influences. Si les Anglo-saxons parlent de fusion food pour décrire la combinaison de deux gastronomies différentes – la nourriture japonaise et la cuisine française, par exemple –, il n’est pas abusif de parler, dans le cas présent, de fusion tattoo.

Un style de tatouage à la codification précise

Répondant à une codification stricte, l’irezumi est pratiqué, aujourd’hui encore, à la main (et non à la machine) par les puristes. Lotus, tigres, qilins et autres bakus : chacun des symboles qu’il utilise renvoient à une notion telle que la détermination, la fortune ou encore le courage.

Les yakuzas, figures indissociables du tatouage japonais

Vu encore aujourd’hui de façon négative par une marge franche de la population japonaise, l’irezumi est associé principalement aux yakuzas – dans l’imaginaire collectif… mais aussi dans la réalité. Parer son corps d’un tatouage japonais est un passage obligatoire pour les représentants du crime organisé les plus à cheval sur les traditions. Au cours de son histoire, l’irezumi a aussi joui d’une grande popularité auprès de certains corps de métier, à commencer par les prostituées.

Qui sont les grands maîtres du tatouage japonais ?

S’inspirant des estampes du célèbre Hokusai, Horiyoshi III compte parmi les très grands maîtres du tatouage japonais encore en activité. Citons, à ses côtés, Horitoshi I, officiant à Tokyo, le tatoueur Shige, de Yokohama, ou encore Honda Tsuyoshi, maître dont la présence est attendue aux prochaines éditions des conventions de tatouage Cantal Ink et Corsair Tattoo Ink, en juillet 2016.

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