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Marins tatoués, les précurseurs occidentaux
On vous a déjà parlé de la tradition du tatouage et de ses pionniers (en France). Parmi eux figuraient une myriade de mauvais garçons parmi lesquels étaient notamment associés les marins. Aux Etats-Unis, ces derniers sont les véritables pionniers, ceux qui importent ce rituel puis se l’approprient grâce à leurs voyages dans les tribus polynésiennes. Un ouvrage consacré à ces « éclaireurs » sortira en 2018 ; « Marins Tatoués. Portraits de marins : 1890 à 1940 » aux éditions La manufacture de Livres.
Les marins : une corporation de tatoués
Tout commence au moment de l’escale de James Cook et sa clique à Tahiti en 1769. Une contre soirée sur la plage lors de laquelle ceux qu’on n’avait pas invités assistent à la coutume locale qui consiste donc à décorer le corps grâce à une injection bleutée sous la peau et voilà l’idée qui fait son chemin, au propre comme au figuré. Certaines études tendent même à prouver que « jusqu'à 90 % des marins de la Navy étaient tatoués au début du XX e siècle ». Un vrai phénomène.
Une symbolique stéréotypée
Le site internet Vice a interviewé un des auteurs du livre à paraître, ce dernier éclaire sur les types de tatouages et leurs significations : « On retrouve toujours les mêmes symboles. Il y a le tatouage patriotique traditionnel avec aigles et drapeaux, le tatouage souvenir avec le nom de la ville Tokyo par exemple, accompagné d'une geisha ou de palmiers pour les contrées exotiques. Un dragon indique une escale en Chine. Il y a aussi la mélancolie, avec les tatouages représentant la mère, la fiancée, la sœur. On trouve aussi les tatouages propres à l'unité ou au bateau du gars. Et bien sûr tous les tatouages symboles de la marine : la rose, la boussole, le gouvernail, le couple d'hirondelles sur les mains ou la poitrine, qui sont supposés aider le marin à sortir de l'eau en cas de noyade. » Des tatouages devenus mythiques et ce avant que la contre-culture américaine s’approprie à son tour cette pratique. « Marins tatoués » est ouvrage important et richement documenté par tous ceux qui s’intéressent à l’histoire du mouvement.
Tous propos receuillis sur le site vice.com