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Jack Ribeiro, dark et talentueux

Jack Ribeiro Festival Chaudes-Aigues Tatouage
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Déjà 20 ans que Jack Ribeiro s’est fait un nom dans le paysage français du tatouage. 20 ans qui lui ont permis de développer un style unique, un peu métal, un peu horror, d’une finesse exceptionnelle. Cet éternel jeune qui ne manque pas une convention fait vivre au quotidien la belle scène française du tatouage. À l’occasion de sa présence prochaine au Festival International du tatouage de Chaudes-Aigues organisé par le Stéphane du même nom (Chaudesaigues) les 5, 6 et 7 juillet prochains, Tattoos.fr se propose de revenir sur la carrière émaillée de récompenses de Jack Ribeiro.

 

L’éternelle Lorraine

Au milieu des années 70, alors que la crise industrielle s’abat sur la France, la Lorraine fait partie des régions les plus touchées. Les usines ferment les unes après les autres. C’est dans ce décor que naît Jack Ribeiro. Son enfance, il la passe dans une toute petite ville – une ville qu’il ne quittera jamais. Si l’économie de la région est sinistrée, cela n’atteint pas l’amour que Jack porte à sa région. Une région à laquelle il doit ses premières influences. Ses parents sont des réfugiés portugais qui ont fui Salazar. Le père de Jack meurt peu après sa naissance. L’ennui guette le petit Jack qui trouve refuge dans la lecture salvatrice de comics en tous jours. Spiderman le dispute aux Quatre Fantastiques. Premières influences : Jack se met à dessiner. Et le garçon est très doué ! Un jour qu’il dessine en classe une gravure de Gustave Doré, son prof, plutôt que de l’engueuler, s’émeut de la qualité de son trait. Premier contrat : le professeur demande à Jack de réaliser les portraits des membres de sa famille, sa femme, ses enfants, son chien. Le portrait, Jack y excelle déjà.

S’il dessine en classe, c’est que Jack s’y ennuie. Ado, il écoute des disques de métal. Ils le marqueront à vie et seront le terreau de ses premiers tatouages. Pochettes, portraits des groupes, pour l’instant il ne fait que les dessiner. Ainsi que des scènes de ses films d’horreur préférés.

À la fin du lycée, Jack se verrait bien intégrer les Beaux-Arts. « Filière bouchée » lui répond-on. S’il aime le dessin, il n’a qu’à se faire dessinateur industriel. Jack écoute, s’exécute. En réalité, il ne vit que de petits boulots.

 

Premiers pas dans le tatouage

C’est un ami de Jack, improvisé tatoueur au milieu des années 90, qui lui met le pied à l’étriller. Une magie immédiate s’empare de Jack lorsqu’il saisit le dermographe. Petites annonces : c’est à Lille qu’il dégote du matériel d’occasion, avant de revenir à Stierck-les-Bains, la ville où il est né, pour y installer son salon. Même s’il est doué, Jack ne se risque pas tout de suite à proposer ses propres motifs. Pour le moment, la mode est au tribal – le tatouage commence à peine à se faire connaître en France ! Pour se faire la main, Jack propose d’abord du flash. Mais après le boulot, il travaille pour développer ses propres dessins et développer son style.

Ce style est reconnaissable entre mille. Dark, étayé de références pop et horror, il n’en demeure pas moins une expression infiniment personnelle qui fait la part belle au ressenti d’enfant. C’est la qualité du noir et gris qui d’abord attire l’œil. Il aime la solennité de la bichromie. Même solennité du côté de sa garde-robe, entièrement noire. Un art corporel à rapprocher du style de Guillermo del Toro derrière une caméra. Il étaye son savoir-faire : en plus du tatouage, Jack se frotte à la peinture à l’huile, à l’acrylique, fabrique et sculpte dermographes et bijoux de piercings. Leonard de Vinci écoutant du métal.

 

Un habitué des conventions

Jack Ribeiro aime le tatouage et le montre. Il est un des tatoueurs français les plus assidus lors des conventions où il se rend à la fois pour montrer son travail à un public averti et pour découvrir celui des autres. Invité un peu partout dans le monde, Jack Ribeiro ne boude pas son plaisir. C’est que sa reconnaissance, il la doit pour partie aux conventions : ses rencontres avec Tin-Tin, Micky Vialetto, Roberto Hernandez, lui ont peu à peu ouvert les portes de la scène mondiale du tatouage. Son talent a fait le reste. Pourtant, malgré les sollicitations, il a choisi de demeurer en Lorraine. Si le premier studio a fermé, Jack ne s’est pas la suite pas beaucoup éloigné. Il a poussé jusqu’à Metz quelques temps, avant de poser ses valises à Thionville. Son studio, By-Jack, ne désemplit pas.

 

Jack Ribeiro au Festival International du Tatouage de Chaudes-Aigues

Prochain rendez-vous de Jack : Chaudes-Aigues, dans le Cantal, où il sera présent les 5, 6 et 6 juillet prochains à l’occasion du Festival International du Tatouage de Chaudes-Aigues, la convention organisée par Stéphane Chaudesaigues et qui accueillera les meilleurs tatoueurs du monde. Vous pouvez réserver votre tatouage sur : www.festival-tatouage.fr.

 

Trouver Jack

3 rue Ancien Hôtel de Ville

57100 THIONVILLE

T: 03 82 59 28 01

www.byjack-ribeiro.com

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